- Chercheuse titulaire
- Laboratoire Techné
- christine.michel@univ-poitiers.fr
- +33 (0)5 49 36 62 06
- PU en Sciences de l'Information et de la Communication
Membre du CA de l'ATIEF
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Comprendre, modéliser et soutenir les processus d’auto-régulation des étudiants en apprentissage hybride synchrone à partir des traces d’activité.
Encadrement et lieu de la thèse
La thèse sera co-encadrée par Christine MICHEL (PU en sciences de l’information et de la communication) et Hassina EL KECHAI (McF en Informatique).
La thèse sera réalisée dans l’unité de recherche Techné, université de Poitiers.
Mes travaux se situent dans le champ pluridisciplinaire des Environnements Informatiques pour l’Apprentissage Humain (EIAH). Je considère la construction de connaissances comme le résultat d’une information communiquée et reçue par une personne : mieux elle est appropriée et plus la connaissance construite est solide. Mon objectif est d’étudier comment la forme de la médiation favorise l’interaction de l’utilisateur avec l’information et lui permet d’en négocier ou d’en construire le sens en fonction de ses propres besoins. La conception des dispositifs de médiation joue un rôle prégnant sur la construction des connaissances dans la mesure où elle façonne les outils/dispositifs construits ou utilisés par l’homme. Réciproquement pour que les outils/dispositifs soient utilisables, il est nécessaire que les personnes disposent ou développent des pratiques ou des référents sociologiques et culturels adaptés. Dans ce contexte, la question générale de mes recherches consiste à déterminer comment des médiations qui utilisent les dispositifs informatiques jouent un rôle dans la construction de connaissances.
Ma démarche de travail est de type recherche-développement. En participant à la conception et l’expérimentation de nouveaux environnements d’apprentissage médiatisés (souvent liées à une innovation technologique ou une innovation d’usage), j’analyse les processus d’acceptation et d’appropriation des acteurs en charge de les mettre en œuvre ou de les utiliser. Ces études contribuent au développement de l’innovation en éducation. Elles construisent aussi des résultats empiriques sur les pratiques des enseignants ou des apprenants, l’impact des situations sur les apprentissages, et leur utilisabilité et acceptabilité. Les résultats sont souvent utilisés par les concepteurs (industriels, chercheurs, enseignants, …) pour améliorer les technologies ou les situations d’usage.
Ces études permettent aussi de réfléchir plus globalement aux modèles de l’acceptation et de l’appropriation ainsi qu’aux protocoles d’analyse de l’activité ou d’évaluation des dispositifs de formation ; au niveau des méthodologies de collecte des données d’observation (quels nouveau critères/facteurs doit être considéré dans l’analyse et comment le collecter) ainsi qu’au niveau des méthodologies d’analyse des données (comment combiner, dans des stratégies mixtes, les données qualitatives et quantitatives et les analyses faites au niveau micro ou macro-social).
Enfin ces études sont utiles pour questionner les méthodologies de conception des TIC pour la construction des connaissances. Dans ce contexte je travaille à la spécification de méthodes utiles pour concevoir des technologies pérennes c’est à dire utilisable sur le long terme du fait de la qualité des fonctionnalités et de l’information proposées.
Concernant la conception et l’expérimentation de nouveaux environnements d’apprentissage médiatisés, je travaille principalement sur deux questions : comment mettre en œuvre de nouvelles formes d’interactions innovantes et comment soutenir les processus de régulation et auto-régulation ?
Sur la question des formes d’interaction, j’ai par exemple travaillé sur l’exploitation des dynamiques de jeux, des dynamiques sociales et participatives ou des dynamiques réflexives à partir des traces de l’activité. Mes recherches actuelles complètent ces travaux en considérant les nouvelles formes d’interaction informationnelles et communicationnelles « riches » (ubiquitaires, multi-dispositifs, collaboratives et distribuées) et les interactions de type humain-robot avec un robot social.
Concernant les processus d’auto-régulation, j’étudie comment des indicateurs de l’activité construits à partir de traces enregistrées automatiquement ou auto-déclarées vont favoriser la construction de compétences métacognitives chez les utilisateurs et possiblement agir sur la motivation, l’engagement, la réussite et l’autonomisation. J’ai travaillé dans le contexte de l’apprentissage en mode projet pour lequel j’ai instrumenté un tableau de bord dynamique et adaptable par l’utilisateur. Mes travaux actuels visent à étudier comment concevoir des indicateurs d’activité et de diagnostic des compétences des apprenants pour des dispositifs de formation instrumentée à base de compétences.
Modélisation de l’intégration des technologies numériques à l’école