Le premier point de vue consiste à naturaliser, sans en interroger spécifiquement les limites ou les spécificités, quelque chose qui serait l’enseignement « en ligne », qui s’opposerait donc à l’enseignement en présentiel. Je vais essayer de discuter en quoi cette opposition dichotomique, si elle peut apporter un éclairage sur certains phénomènes, tant au contraire à en masquer d’autres.
Le second point de vue que je discuterai consiste à penser qu’entre les pratiques des étudiants ou plus largement des apprenants « en ligne », et leurs pratiques personnelles, privées, ordinaires, quotidiennes, existe une sorte de continuité, voire une certaine osmose, qui fait que les habitudes acquises en contexte non éducatif peuvent se retrouver, et se retrouvent, en contexte éducatif.
Cédric Fluckiger est maitre de conférence en sciences de l’éducation, équipe Théodile-CIREL (EA 4354) de l’université Lille 3.
Informations complémentaires
- Fluckiger Cédric, (2014), Outils numériques, continuités et ruptures entre pratiques scolaires et pratiques personnelles, Recherches, n°60, p. 57-68.
- Fluckiger Cédric, (2011), De l’émergence de nouvelles formes de distance. Les conséquences des nouvelles pratiques de communication ordinaires sur la FAD dans le supérieur, Distances et Savoirs, vol.9, n°3, p. 397-417.
- Fluckiger Cédric, (2011), La collaboration ordinaire des étudiants par les outils du web social, Communication au Colloque international EPAL, Grenoble, 23-25 juin 2011.